La Bieg Piastow est la course Worldloppet en Pologne ; c’est une course très ancienne, puisque c’était la 49e édition cette année, mais elle n’a rejoint la WL qu’en 2008. Pour ma part, c’était la troisième fois que j’y participais. Elle se situe pratiquement sur la frontière tchèque, à Jakuszyce, au-dessus du village de Szklarska Poreba (je vous laisse prononcer à votre convenance !) Pour rejoindre la course, le plus simple est d’y aller en avion, mais il vaut mieux atterrir à Prague qu’à Varsovie, la capitale tchèque étant beaucoup plus près. De plus, le village d’Harrachow en République Tchèque est plus proche de la course, et offre de très nombreuses possibilités de logements.
Cette course fait normalement 50 km, en style classique, mais cette année, elle a dû être raccourcie à 42 km, pour les raisons que vous imaginez. Elle avait été annulée l’an passé. Son parcours se déroule à une altitude moyenne de 1000 mètres, et ressemble étrangement à la course tchèque, ce qui n’est pas étonnant, puisqu’elle est dans le même massif. Ces deux dernières semaines, la région a subi des températures printanières, et cela a bien évidemment nui au manteau neigeux.
Le départ se fait par vague, et avec mon passeport WL, je bénéficie d’une ligne de départ, juste après les élites ! Cela m’offre l’avantage d’avoir de bonnes traces dans les premiers kilomètres de la course, mais il n’en sera pas de même dans la deuxième moitié du parcours. Par contre, ce parcours bien que raccourci, est sur son tracé traditionnel, ce ne sont pas des boucles à faire plusieurs fois comme à la Transju, par exemple. On ne traverse aucun village, il n’y a donc pas de spectateurs avec leurs concerts de cloches ou klaxon, juste quelques chants d’oiseaux. Il fait un temps superbe, et après une température de +2° au départ, celle-ci grimpe rapidement avec le soleil généreux pour dépasser les 10° à l’arrivée. Il en résulte que la neige déjà bien humide, va devenir très mouillée, avec par endroit, des flaques d’eau ! Je plains les derniers participants. Je crois qu’une semaine plus tard, la course aurait été annulée.
Ma glisse se dégrade au fil des kilomètres, mais j’en connais la raison : n’étant pas satisfait de mes nouveaux skis Salomon, j’ai repris mes anciens Fischer, que j’avais fait replanifié. Par contre, ils ont été tellement mis à plat, que la gorge centrale est réduite à sa plus simple expression, et sur une neige aussi mouillée, j’ai l’impression d’avoir deux ventouses sous les pieds ! Finalement, je mets autant de temps qu’en 2019, où la course faisait réellement 50 km : 3 h 38, en me classant 539e sur 1355 arrivants. Il y a eu quelques abandons, mais beaucoup de non partants, sans doute les gens du coin, qui au vu de la météo quasi estivale, n’avaient plus envie de venir faire du ski.
L’organisation est TIP Top, et n’a rien à envier aux autres courses WL. Et les sponsors sont généreux, puisque chaque participant reçoit un maillot de sous-vêtement à sa taille (pas un tee-shirt), et un bonnet. Nettement plus généreux qu’à l’Engadine, où on ne reçoit qu’un mouchoir à l’arrivée ! Il est à noter, que le vétéran Stanislav Rezac avec ses 52 balais s’est classé 3e !!
10e course WL sur mon 6e passeport ; c’est celui que j’aurais mis le plus de temps à compléter, à cause du Covid et du manque de neige, ces dernières années. Quid du 7e en cours ? (encore 4 courses)
PS : Avec Elena, on a eu l’honneur et l’avantage de faire notre voyage Genève-Prague en compagnie des stars françaises du biathlon : Lou Jeanmonot, Julia Simon, Sophie Chauveau et Jeanne Richard. On a même taillé une bavette avec elles, elles n’ont pas du tout la grosse tête comme certains champions de leurs rues (côté pair…) !
Roland